You are currently viewing WWF : les enseignements d’une ONG pompier de l’environnement

WWF : les enseignements d’une ONG pompier de l’environnement

Connaissons-nous vraiment Huxley ? Ce biologiste brillant qui a inspiré la création de la WWF, qui a œuvré toute sa vie pour la protection de l’environnement ? Bien sûr nous ne parlons pas d’Aldous Huxley mais de son frère Julian. Son combat pour la nature commence lors de la création par l’UNESCO de l’UICN : « Union internationale pour la conservation de la nature » alors même que la protection de la nature ne fait pas, a priori, partie des missions de l’UNESCO dont il est le directeur de 1948 à 1949.

Huxley réalise beaucoup de missions, notamment en Afrique, pour étudier la préservation de l’environnement. À la suite de son expédition il publie un ensemble de trois articles, « La protection de la grande faune et des habitats naturels en Afrique centrale et orientale » en 1961 dans lequel on peut en particulier lire « Millions of wild animals have already disappeared from Africa […] What if anything could be done about it ? ». Cet ouvrage inspira à l’homme d’affaire Victor Stolan l’idée qu’il fallait de créer une organisation internationale ayant pour but de récolter des fonds pour la préservation de l’environnement. Cette idée arriva à Max Nicholson, directeur de l’agence Nature Conservancy, qui avait conscience des difficultés financières de l’UICN et considérait que ce serait un bon moyen de l’aider.

Seize des plus grands conservateurs du monde décidèrent en 1961 de signer le Manifeste de Morges qui explique la nécessité de la récolte de fonds pour la préservation de l’environnement pour accompagner la prise de conscience écologique. Le World Wildlife Fund est alors créé par sept membres dont Julian Huxley, Max Nicholson ou encore Phillip Mountbatten feu le mari d’Elisabeth II, et récolte en trois ans 1.4 millions d’euros qui sont reversés à des ONG œuvrant à la conservation de l’environnement.

En France, le WWF a été créé en 1973 et se bat aussi pour la protection de l’environnement aussi bien en métropole que dans les Antilles. Le WWF agit à quatre échelles : il influence les pouvoirs publics, tente d’impliquer les marchés financiers, œuvre à la transformation des marchés pour une consommation plus écologique et travailler avec les territoires à la conservation de leur patrimoine culturel.

Tous les deux ans parait le Rapport Planète Vivante. Celui de 2020 tente de donner un aperçu de la détérioration de la nature en mettant en particulier l’accent sur la disparition des espèces animales.

Ces considérations sur la création de la WWF, sur son action d’information n’ont pas vocation à être un appel à aider cette ONG, encore moins à intimer au lecteur d’agir, néanmoins j’aimerais porter à votre attention les combats écologiques menés depuis plus de soixante ans maintenant, sans faiblir alors même que la biodiversité, comme montré dans le Rapport Planète Vivante de 2020 n’a eu de cesse de disparaître. Il m’importait donc de saluer les efforts de ceux qui tentent d’éteindre un feu qui ne cesse de croître et qui veulent vivre dans « Le meilleur des mondes », mais sans dystopie cette fois.

Etienne Buresi

 

Sources :

https://www.wwf.fr/qui-sommes-nous/histoire

https://www.cairn.info/revue-mondes1-2013-1-page-171.htm

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Julian_Huxley

https://www.google.com/url?sa=t&source=web&rct=j&url=https://wwfint.awsassets.panda.org/downloads/morgesmanifesto.pdf&ved=2ahUKEwii8IPT9an3AhXl4IUKHQgyBEUQFnoECDsQAQ&usg=AOvVaw1a9YuTREbw4sDD53PfV2pJ

 

 

 

Laisser un commentaire