Noise x HeForShe : la culture du viol

Aujourd’hui, on revient avec un compte-rendu de la formation proposée gratuitement par le collectif #NousToutes sur la culture du viol. Tout d’abord, nous tenons à te rappeler que la violence n’est pas un sujet comme un autre, ce qui suit est susceptible de faire remonter des souvenirs si tu as été victime d’actes violents par le passé. N’oublie pas que si tu es victime de violence, tu n’es pas seul.e, des numéros d’urgence sont là pour t’aider : le 3919 dédié aux femmes victimes de violence, le 119 pour les mineurs en danger (tu trouveras ici des liens de numéros à contacter : http://bit.ly/violencesconfinement). Si les actions menées par le collectif #NousToutes t’intéressent, n’hésite pas à les suivre sur Insta et/ou sur leur tout nouveau site : https://www.noustoutes.org/ ou encore à t’inscrire pour suivre les prochaines formations via ce lien : https://docs.google.com/document/d/1IsmJjew8UMqAc5fRSJIYcuTcUKDIOHvr8uCP9F8wpAU/edit

Tu peux aussi aller lire nos autres comptes rendus des formations #NousToutes sur les violences sexistes et sexuelles, juste ici ou ici

Introduction – Définitions

La culture du viol est un concept sociologique tout droit venu des Etats-Unis. Il englobe un ensemble de comportements, attitudes et croyances partagés au sein d’une société qui ont pour effet de minimiser, banaliser ou bien même encourager le viol et les violences. Bien souvent, cela est fait de manière subtile, insidieuse, de telle sorte que la violence de certains actes/propos est niée. Il y a aussi une mise en doute et une culpabilisation de la parole de la victime.

Pourquoi en parler ?

A l’image du concept de “charge mentale”, inconnu il y a quelques années et maintenant connu de beaucoup d’entre nous, il importe de faire entrer le concept de “culture du viol” dans notre vocabulaire, et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord, afin de faire exister une réalité impensée, voire niée. En effet, le fait de poser des mots sur des actes/propos permet de leur donner du sens et ainsi de mieux comprendre, de créer une réalité commune, d’enfin disposer d’un terme pour qualifier ces actes/propos. Ensuite, cela permettra de faire un diagnostic de notre société actuelle et ainsi à terme de faire évoluer les mentalités.

Sur la charge mentale, la bande dessinée Fallait demander, Emma

Enfin, utiliser les mots “culture du viol”, c’est aussi la possibilité de mettre en relation un certain nombre de choses qu’on ne pense pas forcément liées entre elles, c’est ce qu’on nomme le continuum des violences ou encore l’iceberg de la violence sexiste, tel qu’Amnesty International l’a illustré.

Source : Amnesty International

De l’origine du concept au contexte français

Dans cette partie, nous allons découvrir comment est né ce concept et quels sont les spécificités liés au contexte français.

“Rape culture”, années 70 aux USA

C’est aux Etats-Unis que nait le concept de “Rape culture” pendant la 2ème vague du féminisme dans les années 70. Les violences sexuelles étaient alors considérées comme un phénomène culturel et social et non individuel.

*Rape: the first sourcebook for women (Noreen Connel & Cassandra Wilson, 1974) *Documentaire Rape culture (1975)

Les spécificités du contexte français

Cependant, en France, la “culture du viol” ne s’est pas traduite de manière innée comme un phénomène culturel et social, de par les spécificités de la culture française. On se rappelle de la tribune “La liberté d’importuner” publiée suite au mouvement #MeToo. En effet, la France est sous le joug des défenseurs de la culture de la galanterie et de la séduction “à la française” dès qu’il est question d’évolution des mentalités sur ce sujet. Dès lors, on comprend les difficultés d’implantation de ce concept en France, si dès que certains revendiquent le droit de se promener dans la rue en sécurité, d’autres appellent à la mort d’une tradition française.

*Une culture du viol à la française, Valérie Rey-Robert *En finir avec la culture du viol, Noémie Renard

Les mécanismes de la culture du viol

Les stéréotypes sur le viol

Définition légale du viol :

«  Tout acte de pénétration sexuelle de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui ou sur la personne de l’auteur par violence, contrainte, menace ou surprise, est un viol. » (Article 222.23 du Code pénal)

Définition d’un stéréotype :

« Idée, opinion toute faite, acceptée sans réflexion et répétée sans avoir été soumise à un examen critique, par une personne ou un groupe, et qui détermine, à un degré plus ou moins élevé, ses manières de penser, de sentir et d’agir. »

Dans l’esprit de beaucoup de gens, un viol se déroule dans une ruelle sombre ou dans un parking, l’agresseur est un inconnu armé, la victime crie, se débat. Dans la réalité, ce n’est même pas 1 viol sur 10 qui correspond à cette réalité. Cette “fausse” conception de ce qui constituerait un vrai viol a pour conséquence de minimiser tout viol qui se produirait dans un tout autre cadre, c’est-à-dire dans le cadre conjugal, avec un violeur connu de la victime…

Afin de casser ces stéréotypes sur le viol, citons quelques chiffres illustrant la réalité sur le viol et les violences sexuelles en France :

  • 94 000 femmes sont victimes de viol ou de tentative de viol chaque année soit 250 femmes par jour, 1 tentative de viol toutes les 7 minutes.
  • Sur 10 femmes victimes de viol, 9 connaissaient l’agresseur.
  • Chaque année, 553 000 agressions sexuelles (pas de pénétration) ont lieu en France (1 par minute).
  • 45% des viols sont commis par le conjoint de la victime. (Le viol conjugal est considéré comme un crime depuis 1992; et depuis 1994 c’est une circonstance aggravante.)
  • 80% des violences sexuelles ont lieu lorsque les victimes ont moins de 18 ans (Enquête IVSEA) (51% avant 11 ans).
  • Les femmes en situation de handicap sont davantage exposées aux violences sexuelles que le reste de la population (vulnérabilité) (DRESS).
  • Sur l’ensemble des femmes victimes de viol, 1/10 porte plainte (Observatoire national des violences faites aux femmes).
  • Entre 2008 et 2018, les plaintes pour viol ont augmenté et les condamnations ont diminué (-40% de condamnations).

Les mythes sur le viol

En addition des stéréotypes sur le viol que nous venons de voir et d’essayer de déconstruire, il y a également des mythes sur le viol. En 1994, dans leur ouvrage Rape Myths, Kimberly Lonsway et Louise Fitzgerald définissent les mythes sur le viol comme des “attitudes et croyances généralement fausses, mais répandues et persistantes, permettant de nier et de justifier l’agression sexuelle masculine contre les femmes”. L’existence de mythes sur le viol a pour conséquence de décrédibiliser la victime quand le viol qu’elle a subi ne correspond pas à cette réalité “fantasmée”. Il est possible de rassembler les mythes sur le viol en trois grandes catégories.

Négation + Minimisation // “Il ne s’est rien produit”

37% des Français.es considèrent que les victimes accusent souvent à tort par déception amoureuse ou pour se venger (le mythe des fausses accusations)

Ici, on cherche à minimiser l’acte, voire à le nier totalement, souvent en remettant en question le témoignage de la victime. En effet, celle-ci aurait intérêt à mentir par désir de vengeance ou bien par déception amoureuse. Nier la parole de la victime c’est aussi un moyen de contrôler la parole des femmes, de verrouiller des secrets, de continuer de rendre invisible une réalité trop désagréable voire insupportable. Notons que le viol est LA situation typique où la parole des victimes est remise en doute. Par exemple, prenons le cas d’un vol, la parole de la victime n’est pas remise en cause, on ne lui demande pas si elle a eu un comportement déplacé, avec par exemple son portefeuille mis en avant dans sa poche.

En outre, on peut se poser la question : quel est l’intérêt pour une femme d’accuser à tort un homme de viol ? Elle s’engage alors dans des démarches juridiques longues et lourdes, elle porte la culpabilité de “détruire la vie d’un homme”, elle peut même se sentir exclue, incomprise. Cela vaut-il vraiment le coup ?

Films dans lesquels les femmes accusent à tort un homme de viol : *Gone girl (film) *Les risques du métier (film) *La chasse (film)

Négation du non consentement // “Il s’est bien passé qqch mais ce n’est pas un viol”

*17% des Français.es considèrent que bcp de femmes qui disent « non » à une proposition de relation sexuelle veulent en fait dire « oui » *18% des Français.es jugent que lors d’une relation sexuelle, les femmes peuvent prendre du plaisir à être forcées

Ce deuxième mythe consiste à affirmer que la victime était en réalité consentante, que la violence est sexuellement excitante pour les femmes ou encore qu’elle aurait pu résister si elle n’était vraiment pas consentante.

Blâme de la victime (“VICTIM BLAMING”) // “Elle l’a bien mérité, elle est responsable de ce qui s’est passé”

*Pour 42% des Français.es, cela atténue la responsabilité du violeur si la victime a eu une attitude provocante en public *Pour 31% des Français.es, une victime est en partie responsable si elle a déjà eu des relations sexuelles avec le violeur *20% des Français.es considèrent que c’est une circonstance atténuante si une femme laisse apparaitre ses tétons sous un haut

Enfin, le troisième mythe consiste en la culpabilisation de la victime. Si elle a été violée, c’est en partie sa faute car elle portait une tenue jugée provocante ou elle avait une attitude jugée “aguicheuse”. Bien sûr, ce mythe est encore plus présent quand le viol a lieu lors d’une soirée, dans un endroit où la drague est facilitée par la consommation d’alcool.

Voir la série Grand Army (dispo sur Netflix) sur les viols dans les campus américains

Qu’est-ce que cela dit des hommes ?

57% des Français.es considèrent qu’il est plus difficile pour les hommes que pour les femmes de maitriser leur désir sexuel

Quand la culpabilité est portée sur la victime, cela induit aussi l’idée que l’homme est incapable de se maîtriser, qu’il a des pulsions sexuelles irrépressibles et que c’est aux femmes de porter la responsabilité pour les hommes, pour que ceux-ci ne commettent pas de violence.

Ainsi, on aurait tendance à dresser le portrait d’un violeur frustré, en manque de sexe. Or, plusieurs études ont montré que les violeurs étaient souvent des hommes qui avaient plus de partenaires sexuels que la moyenne.

Où est-elle présente ?

Dans cette partie, nous allons voir comment la culture du viol s’immisce dans nos vies, que ce soit via nos références culturelles dans les films, chansons ou encore dans les médias ou la publicité. Dans son rapport “Avis pour une juste condamnation sociétale et judiciaire du viol et autres agressions sexuelles”, le Haut Conseil à l’Égalité entre les hommes et les femmes parle d’une grande tolérance sociale vis-à-vis de tels actes et rappelle l’importance de la sensibilisation de la société.

La culture populaire

Bien que le terme “culture populaire” soit remis en question par de nombreuses études, nous le définirions ainsi :

La culture populaire, c’est un ensemble de pratiques, de croyances et d’objets qui sont connus du plus grand nombre dans une société à un moment donné.

En somme, ce sont des films, des chansons, des clips qu’on connait tous et toutes ! A travers quelques exemples nous allons voir en quoi on peut parler de culture du viol pour certaines scènes ou certains clips !

365 DNI

https://www.youtube.com/watch?v=DRCEto_MHSI

Commençons par 365 DNI, le film érotique polonais qui a débarqué sur Netflix en début d’année. Le pitch en quelques mots : Laura part en Sicile avec son mec. Seulement à l’aéroport, elle croise Massimo, un mafieux sicilien qui s’est mis en tête de séduire la jeune femme. Il décide alors de l’endormir, la kidnapper, l’enfermer et lui donner 365 jours pour tomber amoureuse de lui. Ce film est un concentré de ce qu’est la culture du viol : érotisation du prédateur sexuel et de la domination sexuelle, banalisation des violences faites aux femmes. Pire encore, on a pu voir sur TikTok des ados remplies de bleus qui étaient fières de montrer qu’elles avaient regardé 365 DNI avec leur copain et que ça avait “dérapé”, ancrant ainsi une fois de plus la “normalité” de la violence dans les rapports sexuels.

STAR WARS

https://www.youtube.com/watch?v=I7NbNFMSVYg

Han Solo ne connaissait apparemment pas la notion de consentement, en tout cas c’est ce qui ressort quand on regarde cette scène de L’Empire contre-attaque, plus précisément dans la scène où il séduit la princesse Leia. Il la plaque contre un mur puis l’embrasse, outrepassant totalement ses protestations, le tout sur fond de musique romantique pour donner l’impression qu’elle en avait envie.

L’industrie musicale n’est pas en reste, j’ai choisi deux exemples, assez explicites :

BLURRED LINES / Robin Thicke

https://www.youtube.com/watch?v=yyDUC1LUXSU

Outre le clip où on voit des femmes dans des positions assez suggestives, de soumises, intéressons-nous aux paroles de ce succès de 2013. On peut entendre Robin Thicke répéter encore et encore : “I hate these blurred lines / I know you want it / I know you want it /I know you want it / But you’re a good girl / The way you grab me / Must wanna get nasty / Go ahead, get at me. “ La femme est clairement objectifiée, elle est là pour satisfaire les désirs du chanteur.

SELFIE / Vald

https://www.youtube.com/watch?v=tTq7BJEeo4s

Tellement de phrases sont problématiques dans cette chanson que j’ai été obligée de faire un choix. Il y a une banalisation des violences et un emploi du terme “viol” totalement inapproprié. En outre, la voix féminine en arrière-plan est volontairement caricaturale, afin de décrédibiliser encore une fois la victime.

« Elle aimerait bien s’faire violer, enfin pas vraiment violer. Elle aimerait que j’la violente, que j’la casse sans demander. » « T’sais, m’faire violer mais j’sais que c’est toi, ça veut dire que c’est pas vraiment gênant » « Elle aime bien que j’la fasse rire, elle préfère que j’la martyrise. »

Les médias

Distinguons tout d’abord les deux axes où les médias ont un rôle à jouer :

  • Le traitement médiatique des violences, à savoir quels termes sont utilisés pour décrire les violences sexuelles
  • Le traitement de la parole publique : comment est qualifiée la victime ? l’agresseur ? à qui accorde-t-on le plus de crédit ?

Le traitement médiatique des violences

Ci-dessous les principaux problèmes identifiés dans les articles :

  • Bien souvent, les articles dédiés aux violences conjugales sont dans la rubrique “faits divers” et non “société”,  minimisant ainsi leur gravité
  • L’emploi des termes “drame familial”, “crime passionnel”, “violences au sein du couple”, plutôt que “violence de genre”, “violence sexiste”
  • La prévalence des arguments de l’agresseur

L’affaire Kobe Bryant aux Etats-Unis

En 2008, une étude a évalué la prévalence des mythes sur le viol dans la presse écrite. Ainsi, cette étude a analysé 156 articles issus de la presse américaine sur l’affaire Kobe Bryant (un joueur de basket-ball américain accusé pour agression sexuelle et viol). Sur ces 156 articles, 65% d’entre eux comptaient au moins un mythe sur le viol avec le plus fréquent : “la victime ment” dans 42% des cas, suivi du mythe : “elle en avait envie”, dans 31% des articles.

Les mêmes auteurs ont analysé les titres de 555 articles de journaux, toujours sur la même affaire. Sachant qu’un titre d’article comprend en général moins de 10 mots, environ 10% des titres rapportaient un mythe à propos du viol, et le terme accusatrice était plus souvent utilisée que le terme “victime présumée”.

Le viol du 36 en France

Dans cette affaire, deux fonctionnaires sont accusés d’avoir violé une touriste canadienne dans leurs bureaux de la Brigade de Recherche et d’Intervention. Dès les premières lignes de l’article, la jeune femme est décrite comme “ivre” et “guillerette” et il y a une description précise de sa tenue, comme si celle-ci justifiait les violences subies. Tout pousse à la dévalorisation de la victime et aussi à son infantilisation, comme si c’était sa faute.

La parole publique dans les médias

L’Affaire DSK

Bien longtemps avant le mouvement #MeToo, l’affaire DSK avait déjà fait bondir les féministes pour le traitement médiatique qui était fait de cette affaire. Experts, politiques, philosophes, chacun avait son mot à dire sur cette affaire et le plus souvent on retrouvait une absence totale d’empathie avec la victime. Par exemple, Jean-François Kahn, créateur de Marianne, avait parlé d’un “troussage de domestique” pour qualifier les actes commis par DSK. L’ancien ministre de la culture Jack Lang avait dédramatisé l’affaire : “il n’y a pas mort d’homme”. En outre, il y avait une forte remise en cause de la parole de Nafissatou Diallo car elle ne correspondait pas aux critères de beauté. Ainsi comment DSK aurait-il pu vouloir coucher avec cette femme, c’est impensable voyons !

Un troussage de domestique : une analyse du rôle des médias dans l’affaire DSK

Les traits principaux qui ressortent du traitement médiatique des violences sexuelles :

  • Empathie avec les agresseurs
  • Prise du point de vue de l’agresseur
  • Propos présentant les qualités des agresseurs

Pour faire bouger les choses, le Haut Conseil à l’Egalité a publié une note sur “le traitement médiatique des violences faites aux femmes”. Dans cette note, il identifie les principaux problèmes et comment y remédier, notamment en s’inspirant de l’Espagne qui a mis en place les 10 engagements des médias sur le traitement des violences.

La publicité

La publicité n’est pas en reste. Ce qui ressort le plus souvent, c’est une glamourisation du viol, une érotisation des violences, particulièrement dans les campagnes de grandes marques de haute couture. Un autre ressort est également utilisé par la publicité, celui de l’humour. Enfin, bien souvent la femme est objectifiée, on ne voit pas son visage, c’est une femme tronc qui est là uniquement pour vendre le produit.

Les campagnes de mode

Campagne Calvin Klein Jeans (2010) : elle a été censurée en Australie
Campagne DOLCE&GABBANA printemps été 2007 : campagne finalement retirée
Campagne Sisley 2000

Les pubs qui se veulent humoristiques

Pub pour la crème Babette

La pornographie

Bien évidemment, la pornographie est vectrice de nombreux clichés quant à la sexualité et ce à quoi elle devrait ressembler. Dans le porno mainstream (c’est-à-dire YouPorn, PornHub, …), les vidéos proposées montrent souvent des scènes où le plaisir de l’homme est au centre, et la femme est simplement là pour satisfaire les désirs. Encore une fois, il y a une objectification de la femme, avec des corps uniformisés, gommant ainsi toutes les singularités. Enfin, on remarque une prépondérance de scènes violentes où la femme est humiliée, rabaissée. Autre point à mettre en avant, l’hypersexualisation des femmes noires, puisque rappelons-le ¼ des hommes pensent que les femmes noires ont une sexualité plus libérée.

Le système judicaire

Enfin, le système judiciaire, aussi surprenant que cela puisse paraitre, participe à la perpétuation de la culture du viol : refus de prendre des plaintes, phrases assassines entendues dans des commissariats : “votre fille se comporte comme une pute”, “vous vous rendez compte que vous allez ruiner sa vie si vous portez plainte ?”…

Comment lutter contre la culture du viol ?

L’importance de l’éducation

Il appartient à nous d’agir pour lutter contre la culture du viol, et ce dès le plus jeune âge. C’est pourquoi le Haut Conseil à l’Egalité (oui encore lui) a publié un rapport sur l’importance de la mise en œuvre d’une éducation à la sexualité globale et positive. Dans ce rapport il préconise l’application des textes existants (bien trop souvent non appliqués), à savoir 3 heures par an d’éducation à la sexualité ainsi que la mise en place de référent.e.s égalité dans les collèges et lycées.

Dans sa vie sexuelle

Lutter contre la culture du viol, cela devrait commencer dans la sphère la plus intime. Plus facile à dire qu’à faire. Cela commence par être à l’écoute de son/sa partenaire, rappeler l’importance du consentement, communiquer. Ensuite, il s’agit de s’interroger sur sa vision de la sexualité, n’est-elle pas influencée par la pornographie ? Pour cela, de nombreuses ressources existent pour interroger ses “scripts sexuels” (voir dans la rubrique “pour aller plus loin” les articles de Maïa Mazaurette).

Ce ne sont bien sûr que des exemples, mais lutter contre la culture du viol, c’est arrêter de se taire quand un collègue de travail/un pote/tes parents font des remarques limites, c’est discuter, débattre, militer, s’engager !

Sources

DEFINITIONS :

DONNEES STATISTIQUES

SUR LA CULTURE DU VIOL

DANS LA CULTURE POPULAIRE :

DANS LES MEDIAS :

DANS LA PUBLICITE :

DANS LA PORNOGRAPHIE :

DANS LE SYSTEME JUDICIAIRE :

ETUDES & LIVRES :

  • Kimberly A. Lonsway et Louise F. Fitzgerald, Rape Myths: In Review, 1994
  • Franiuk R, Seefelt JL, Cepress SL, Vandello JA. Prevalence and Effects of Rape Myths in Print Journalism. Violence Against Women. 2008;14(3):287–309.
  • Franiuk R, Seefelt JL, Vandello JA. Prevalence of Rape Myths in Headlines and Their Effects on Attitudes Toward Rape. Sex Roles. 2008;58(11-12):790–801.

RAPPORTS DU HCE :

POUR ALLER PLUS LOIN

SOURCES GENERALISTES :

SUR L’ETAT DE SIDERATION/DISSCOIATION

SUR L’INTERSECTIONNALITE

SUR L’HYPERSEXUALISATION ET LES STEREOTYPES RACISTES

SUR LE MYTHE DES FAUSSES ACCUSATIONS

SUR LA CULTURE DU VIOL DANS LA CULTURE POPULAIRE/LES MEDIAS :  

DIVERS

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