Le slow travel ou l’art de voyager lentement

Après l’année 2020 éprouvante qu’on a tous passée, tu as sans doute envie et besoin de partir à nouveau découvrir des contrées lointaines. Voyager c’est bien, mais voyager autrement, c’est mieux, c’est pourquoi je te propose aujourd’hui d’en savoir plus sur le slow travel.

Une rapide histoire du mouvement slow et ses piliers

On entend parler de ce mouvement depuis quelques années seulement, mais en réalité il est né dans les années 80. C’est dans l’assiette que démarre l’initiative « slow », en opposition à la prolifération des chaînes de fast-foods. La création du mouvement est attribuée à l’italien Carlo Petrini, sociologue et critique gastronomique italien, suite à l’ouverture d’un Mc Donald’s, Plaza Di Spagna à Rome. Par la suite, le mouvement Slow Food s’est amplifié, devenant une réelle organisation internationale. Mais le mouvement Slow ne s’arrête pas à l’assiette. En effet, on a vu fleurir la tendance slow dans tous les domaines : slow fashion, slow management, slow sex et donc slow travel. Cependant, on retrouve des principes communs à toutes ces branches de la « slow life », en voici quelques-uns :
  • Adopter un mode de vie moins rapide, ne pas être dans le rush tout le temps
  • Se reconnecter à son environnement
  • Revenir à des valeurs simples : authenticité, respect, partage
  • Apprendre à prendre du temps pour soi
Après avoir posé les bases, je te propose maintenant de parler du « Slow Travel » car on a tous un peu besoin de s’évader en ce moment.

Les caractéristiques du slow travel

Pour commencer, il me semble important de rappeler le contexte dans lequel le « slow travel » a émergé. En 2011, une étude IPSOS (Le slow ou l’aspiration des européens à ralentir) a mis en avant « l’aspiration des Européens à ralentir » et a identifié 5 facteurs pouvant expliquer le développement de la tendance slow :
Source : Enquête IPSOS
Source : Enquête IPSOS
Autre enseignement de cette étude, ce sentiment de vivre dans l’urgence est partagé de manière assez homogène par l’ensemble des Européens. Dès lors, le slow travel apparait comme une des solutions aux maux cités ci-dessus. Alors que ce soit pour un changement de vie radical ou pour profiter de 3 mois de déconnexion en voyageant autrement, quelles sont les bases et caractéristiques majeures du slow travel ?
  • Prendre son temps
S’il n’y avait qu’une règle à retenir, ce serait sans aucun doute celle-ci ! Prendre son temps, cela ne signifie pas non plus ne rien faire et prendre un bain de soleil toute la journée à la piscine de l’hôtel. Ce qu’on entend par « prendre son temps », c’est vraiment prendre le temps de vivre le moment présent, profiter et ne pas être parasité par son téléphone, son job ou que sais-je…
  • Le trajet importe tout autant que la destination
Avec le slow travel, le déplacement retrouve une place centrale dans le voyage. On ne se déplace plus seulement d’un point A à un point B le plus rapidement possible. Comme le slow traveler privilégie le train, le vélo, les transports en commun, il est immergé dans son environnement et entretient un rapport totalement différent avec lui. Le trajet souvent jugé pénible, chronophage, prend tout son sens et devient l’occasion de s’imprégner de la langue et des coutumes locales, et pourquoi pas d’échanger avec les locaux pour découvrir des lieux insolites.
  • Savoir improviser et suivre son instinct
Bien souvent, quand on part en voyage, on a tellement peur de rater quelque chose qu’on établit à l’avance un planning militaire des activités prévues tout au long du voyage. Cependant, un tel planning ne laisse aucune place à l’imprévu et cela te frustre plus qu’autre chose quand quelque chose ne se déroule pas comme prévu. Alors, on oublie le planning et on peut tout simplement prévoir de grandes lignes pour son voyage, tout en laissant place à l’imprévu. Ceci est l’occasion de sortir des sentiers battus.
  • Adopter un mode de vie local
Pour vivre le voyage à 100%, l’idéal est de loger chez l’habitant. Pour cela, tu peux compter sur les applis de couchsurfing ou encore pourquoi pas faire du woofing (travailler, le plus souvent dans des fermes, en échange d’un logement et des repas). Si tu ne te sens pas forcément prêt à passer ce pas, pas de panique, tu peux déjà commencer par prendre les transports en commun, discuter avec les locaux…
  • Essayer de réduire son impact environnemental
Le slow travel s’inscrit dans une démarche plus globale de respect de l’environnement et du respect des cycles de la nature. Ainsi, exit les taxis et les avions, bonjour le vélo et la marche à pied. C’est vraiment dans la démarche du slow traveler de réduire son impact environnemental en vivant comme les locaux, en essayant de comprendre les coutumes et la culture du lieu.

Quelques sources d’inspiration

  • Iznowgood
  • LouanneManShow

Sources

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