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La COP 26, entre avancées, résistances et désengagements

Aujourd’hui commence la COP 26, qui se tiendra à Glasgow jusqu’au vendredi 12 novembre. Vous l’aurez certainement compris, il s’agit d’un rendez-vous extrêmement important dans la lutte contre le dérèglement climatique. La  COP 26 viendra-t-elle confirmer les engagements pris durant les accords de Paris en 2015 ? Les plus gros pollueurs ont-ils effectué des démarches aptes à rassurer et convaincre la communauté internationale ? A l’occasion de cette rencontre, nous revenons pour vous sur les engagements pris au cours des dernières années, sur la question de l’efficacité de la diplomatie de l’écologie et sur les enjeux au cœur des débats de ces prochains jours.

 

Petit retour sur l’histoire des COP : l’importance d’une diplomatie de l’écologie

La prise de conscience du dérèglement climatique ne date pas d’hier – même si les actions tardent souvent à devenir concrètes – et la communauté internationale, diplomatique comme scientifique, a entamé des discussions sur le sujet et la manière dont diminuer ses conséquences depuis maintenant une bonne trentaine d’années. Un petit historique des différentes rencontres sur la question du dérèglement climatique semble nécessaire pour bien saisir les enjeux de cette COP 26.

L’engagement de la communauté scientifique

En 1958 sortait The Unchained Goddess, de Richard Carlson, écrit par Frank Capra et Jonathan Latimer. Il peut paraître étrange de commencer un historique de l’engagement de la communauté internationale par un documentaire mais le fait est que ce film, d’une cinquantaine de minutes, a été visionné par des milliers d’écoliers américains, ainsi informés de la prise de conscience du dérèglement climatique. Il est aussi révélateur de l’investissement progressif de la communauté scientifique sur la question climatique. . Le narrateur y déclarait déjà : « Even now, man may be unwittingly changing the world’s climate through the waste products of its civilization. Due to our releases in factories and automobiles every year of more than six billion tons of carbon dioxide, which helps the air absorb heat from the sun, our atmosphere may be getting warmer. » Pour les non-anglophones, cela veut dire littéralement « Aujourd’hui encore, il se peut que l’homme modifie involontairement le climat de la planète par le biais des déchets de sa civilisation. En raison des rejets annuels de plus de six milliards de tonnes de dioxyde de carbone dans les usines et les automobiles, qui aident l’air à absorber la chaleur du soleil, notre atmosphère pourrait se réchauffer. »

Cette prise de conscience du dérèglement climatique a donc eu lieu précocement, et la première Conférence Mondiale sur le Climat en 1979 vient confirmer cet intérêt croissant de la communauté scientifique pour la question. Cette Conférence a vu le jour suite à la publication en 1977 du rapport Gibbs, qui faisait état d’un réchauffement par effet de serre. Elle a eu lieu du 12 au 23 février à Genève, avec pour objectif d’être une « Conférence mondiale d’experts du climat et du genre humain ». Réunissant 350 spécialistes de 53 pays différents et de 27 organisations internationales, cette Conférence a souligné la nécessité pour la communauté scientifique d’acquérir plus de connaissances sur le dérèglement climatique et, à partir de ce savoir, de proposer des solutions pour prévenir ce changement. Les objectifs de la première Conférence Mondiale sur le Climat ne sont donc pas si éloignés de ceux des différentes COP… La création du GIEC en 1988 sous le patronage du Programme des Nations Unies pour l’Environnement et de l’Organisation Météorologique Mondiale, à l’initiative de la première CMC, vient marquer le lien nécessaire entre la communauté scientifique et les dirigeants de la communauté internationale. Il s’agit pour le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat de publier un état des lieux régulier des connaissances sur les causes et les manifestations du dérèglement climatique, à partir duquel la communauté internationale travaillera à des mesures concrètes.

La prise de conscience progressive de la communauté internationale : Le début d’une géopolitique de l’écologie

L’une des premières réalisations de la communauté internationale sur des questions écologiques revient à la convention de Vienne en 1985 sur la protection de la couche d’ozone et à la conclusion du Protocole de Montréal en 1987, directement lié à cette convention. Il s’agissait pour la première d’acter la nécessité de renforcer la coopération internationale pour limiter les risques de percée de la couche d’ozone à cause des activités humaines. Dans sa lignée directe, le protocole de Montréal a donné à tous les membres des Nations Unies l’obligation d’éliminer progressivement les Substances Appauvrissant la Couche d’Ozone (appelées SACO). Un autre de ses objectifs était de diminuer drastiquement l’utilisation et la production d’hydrurofluorurocarbones  et de chlorofluorocarbures, des gaz à effet de serre souvent utilisés pour remplacer les SACO. Actuellement, le protocole de Montréal est considéré comme l’un des accords multilatéraux les plus fructueux en termes de résultats puisque la taille du trou dans la couche d’ozone est en diminution.

En plus de ces deux réunions internationales, nous devons noter que la décennie des années 1990 a été particulièrement active en termes de rencontres autour de la question environnementale et climatique. On peut citer le Sommet de la Terre à Rio en 1992, qui a donné lieu à l’établissement de la Convention-Cadre des Nations Unies sur le Climat. Cette dernière reconnaît officiellement l’existence de dérèglements climatiques et a pour principal objectif de stabiliser « les concentrations de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique ». Cette Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement a réuni près de 17 000 militants écologistes et une centaine de dirigeants venus de nombreux pays. Ainsi, entre le 3 et le 14 juin 1992, ils ont établi les grands principes du développement durable et de nombreuses orientations sur cette question, répertoriés en vingt-sept propositions contenues dans la Déclaration de Rio sur l’environnement et le développement. Ce Sommet a aussi abouti au Programme Action 21, aujourd’hui considéré comme une des principales références en matière de développement durable à l’échelle des territoires.

C’est de cette rencontre, cruciale dans l’histoire de la diplomatie de l’écologie, que naît le principe de COP (Conference Of Parties) : chaque année, les pays signataires se retrouveront pour échanger et donner leur feuille de route sur la manière dont ils veulent lutter contre le dérèglement climatique et faire face à ses conséquences. Ainsi, la première COP a lieu à Berlin, en 1995 : on y fixe des objectifs chiffrés d’émissions de gaz à effet  de serre et de réduction de celles-ci. La machine COP est lancée.

Enfin, il paraît indispensable d’évoquer le protocole de Kyoto de 1997 pour vraiment comprendre la portée et le fonctionnement de la COP 26 qui débute aujourd’hui. C’est à Kyoto que se déroule la troisième COP et c’est aussi là qu’est signé le premier protocole contraignant d’encadrement des émissions des gaz à effets de serre. En plus d’aborder cette question de la réduction des émissions, il aborde la question de l’aide au développement des autres pays : les signataires devront s’engager à aider financièrement à un développement sans qu’il soit accompagné d’une pollution. Néanmoins, aussi fondateur soit-il, le Protocole de Kyoto est aussi connu pour la position polémique des Etats-Unis sur le sujet : même s’il l’a signé, le Pentagone ne l’a pas ratifié, rendant ainsi caduque sa participation et les contraintes qui l’accompagnent. Une nouvelle fois, même si le Protocole de Kyoto a été fondamental dans l’histoire de l’écologie, un consensus international sur la question climatique apparaît bien compliqué…

 

Quelles réalisations de la COP 21 ? Mieux comprendre de quoi hérite la COP 26…

La COP 21 : des objectifs ambitieux

Au cours de la COP 21, les 191 pays signataires se sont engagés à limiter le réchauffement climatique à 2 °C par rapport aux températures moyennes de l’ère préindustrielle (de préférence 1,5 °C). Il s’agit là d’une promesse ambitieuse quand on sait qu’à l’heure actuelle, on s’oriente plutôt sur une augmentation de 2,7 °C d’ici la fin du siècle d’après les dernières estimations des Nations Unies. Pour parvenir à respecter ce qui est désormais connu comme l’objectif des deux degrés, les Etats ont stipulé qu’ils allaient diminuer drastiquement leurs émissions de gaz à effet de serre (c’est-à-dire, pour le dire rapidement, réduire leur bilan carbone) mais aussi aider financièrement à la transition écologique des pays dits « du Sud », et plus généralement des pays en développement. Il s’agissait de renforcer les capacités des pays en développement sur la question du climat. Souvent les plus durement touchés, ces derniers sont loin d’avoir les infrastructures et les outils technologiques les plus résilients face aux conséquences du dérèglement climatique.  Les Accords de Paris ont fixé des cycles d’actions climatiques d’une durée de cinq ans, à la fin desquels chaque pays signataire devra présenter des Contributions Nationales Déterminées (NDC) dans lesquelles ils exposeront leur nouvelle feuille de route pour respecter les engagements pris en 2015 mais aussi pour s’assurer d’une meilleure résilience face aux effets du dérèglement climatique. Il s’agit de rapports rendus obligatoires par l’accord, qui peuvent aussi être prolongés par des LT-LEDS, des stratégies de développement à long terme à faibles émissions de gaz à effets de serre. Dans les deux cas, pour les NDC comme pour les LT-LEDS, la COP 21 encourage la projection des Etats sur le long terme, pour envisager des solutions véritablement pérennes.

Les accords de Paris : un engagement inégal des différents acteurs

Les COP doivent faire face à une critique récurrente : même si elles donnent une visibilité importantes aux questions environnementales et climatiques, beaucoup considèrent qu’elles ne font pas parvenir à de véritables avancées. La dimension non-contraignante des Accords de Paris n’a pas été sans renforcer ce type de reproche, de même que le refus formulé par certains Etats – notamment les Etats-Unis – de ratifier le traité. A cause de cette dimension non-contraignante (concrètement, un Etat qui ne parviendrait pas ou ne se donnerait pas les moyens de respecter ses engagements ne subira aucune sanction), nombreux sont ceux qui voient dans les Accords de Paris une déclaration d’intention plus qu’un engagement concret. Le retrait des Etats-Unis de ces Accords a non seulement nourri la polémique sur l’efficacité de cette diplomatie de l’écologie mais aussi fortement inquiété une grande partie de l’opinion publique internationale. Donald Trump a vu dans ces accords une menace pour l’hégémonie de l’économie américaine : dès 2012, il affirmait que « le concept du réchauffement climatique a été créé par les Chinois afin de forcer les Etats-Unis à avoir une production pas compétitive ». Pourtant, les Etats-Unis appartiennent au club très privé des quatre plus gros émetteurs de gaz à effet de serre, aux côtés de la Chine, l’Union Européenne et l’Inde. A eux seuls, ces quatre là représentent plus de 55% des émissions mondiales. Même si le charbon a continué de perdre en importance sous l’administration Trump, le retrait des Etats-Unis des Accords de Paris demeure un indicateur fort : parmi les grandes puissances, beaucoup sont les gros pollueurs qui continuent de privilégier – et de loin – le bien-être immédiat de leur économie nationale face à un investissement collectif pour la lutte contre le changement climatique.

Espérons que la politique de Joe Biden viendra modifier cette distance du gouvernement fédéral vis-à-vis des questions écologiques : il avait annoncé le 5 novembre 2020, au lendemain du retrait formel de l’accord, que sa première décision en tant que Président serait d’y rester. Reste à voir si l’investissement des Etats-Unis dans la cause climatique ne viendrait pas affaiblir la crédibilité des Accords de Paris en donnant le signal qu’il peut s’avérer bien fluctuant selon les résultats des Présidentielles américaines…

 

Une COP sous tension 

Les grands enjeux de la COP

La COP 26 apparait pour beaucoup comme la COP de « la dernière chance ». Si d’autres sont plus mesurés, il reste indéniable que les sujets abordés au cours des prochains jours nécessitent des prises de décisions rapides et que les sujets épineux seront légions pour les représentants présents à Glasgow dans les prochains jours. La question du marché carbone est ainsi au centre des tensions. Comment gérer le marché du carbone et l’émission des crédits carbone ? L’émission de bons de crédits carbone par des pays vertueux ne permettra-t-elle pas aux gros pollueurs de continuer comme auparavant, mais seulement en achetant un permis de polluer ? Et à combien fixer le prix du carbone ? D’un pays à l’autre, la facture peut être multipliée par cinq : en Allemagne, le prix du carbone démarre à 10€/tCO2 en 2021 et atteindra progressivement 35€/tCO2 en 2025, quand la Norvège veut faire passer la tonne de 590 couronnes actuellement (environ 57 euros) à 2000 couronnes en 2030. On voit bien que la question d’une unification des tarifs s’avère particulièrement difficile à aborder.  Plus encore, quelles politiques entreprendre pour encourager les entreprises très polluantes à réduire leurs émissions carbone ? Actuellement, les énergies fossiles bénéficient de nombreuses subventions. Un arrêt des investissements représente-t-il la solution ? Ou bien vaut-il mieux annoncer la suppression des aides pour entamer un dialogue et des négociations avec les industries polluantes ? Autant de questions auxquelles devront répondre les participants de la COP… La COP 26 devra aussi réussir le difficile exercice de finaliser les règles d’application des Accords de Paris de 2015, une des priorités de la rencontre. Les prochains jours s’annoncent donc particulièrement chargés !

Responsables mais pas coupables ? Des grandes puissances qui doivent entendre les demandes des pays en développement

Au cours de la COP 21, les pays riches se sont engagés à verser cent milliards de dollars d’ici 2020 aux pays en développement pour financer les mesures technologiques et matérielles pour lutter contre le dérèglement climatique et pâtir le moins possible de ses effets. Or, en 2021, sur ces cent milliards, seuls soixante-dix-neuf ont vu le jour et il s’agit pour majorité de prêts, non de subventions. Ce fonds vert en a donc déçu beaucoup et une centaine de pays ont formulé plusieurs demandes à l’approche de la COP 26, qui rendent cette dernière déterminante dans l’adoption d’un consensus sur la manière de répondre aux effets du dérèglement climatique. Ces pays ont demandé des financement pour lutter et améliorer leurs capacités de résilience face au dérèglement climatique, des compensations pour les effets de ce dérèglement climatique mais aussi des investissements pour rendre leurs économies plus vertes. Comme le rappelait Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU : « Les pays du G20 représentent 80 % des émissions mondiales. Leur leadership est plus que jamais nécessaire. Les décisions qu’ils prendront maintenant détermineront si la promesse faite à Paris est tenue ou rompue ». Ainsi, si les pays développés sont en grande partie responsables du dérèglement climatique, les pays en développement font valoir ou leur « droit à polluer » pour atteindre un niveau de vie approchant, ou la nécessité pour les pays riches de financer – au moins pour partie – leur transition vers des économies plus vertes. La négociation va donc certainement s’avérer très tendue.

La Russie aux abonnés absents, la Chine qui ne convainc pas… Quel engagement des grandes puissances ?

Vladimir Poutine et Xi Jinping ont annoncé qu’ils ne se rendraient pas à la COP mais enverraient des diplomates russes et chinois pour participer aux négociations, et la Chine n’a produit ses NDC que jeudi dernier, soit avec plusieurs semaines de retard. Le président Russe a pourtant affirmé que le dossier climatique faisait partie des grandes priorités de la politique étrangère russe et que le pays visait la neutralité carbone d’ici 2060. Le climato-scepticisme de Vladimir Poutine a longtemps inquiété l’opinion publique internationale, et ces engagements récents ne parviennent pas tout à fait à la rassurer. Quant à la Chine, elle souligne dans ses NDC l’importance du rôle des pays développés dans le dérèglement climatique et les invite à « assumer leurs responsabilités historiques », une formulation qui n’est pas sans faire penser au droit à polluer souvent avancé par les pays en développement. Même si elle souhaite augmenter la part de ses énergies non-fossiles à 25%, beaucoup voient dans ses déclarations un manque d’ambition. Accusée de poursuivre une politique des petits pas quand l’adoption du pas de géant semble nécessaire, la Chine a du mal à convaincre la communauté internationale de son engagement dans la lutte contre le réchauffement climatique. De son côté, l’Australie, dirigée par le climatosceptique Scott Morrison, a affirmé vouloir atteindre la neutralité carbone en 2050 sans pour autant attribuer une dimension contraignante à cet objectif. Une promesse d’intention qui soulève un certain scepticisme dans la mesure où son Premier Ministre a affirmé récemment vouloir continuer la production intensive de charbon dont l’Australie est le premier exportateur mondial.

Pour ce qui est des Etats-Unis, Joe Biden a affirmé vouloir doubler l’aide au développement pour faire face à la crise climatique, ce qui donnerait pour les Américains un budget annuel d’environ 11 milliards de dollars. Il s’agit là d’une donnée non négligeable quand on sait que le plan de financement du fonds vert accuse un retard d’environ vingt milliards de dollars. L’Union Européenne a de son côté voulu afficher des objectifs contraignants puisqu’elle a fait de la réduction de 55% de ses émissions carbone d’ici 2030 une obligation légale de la loi européenne sur le climat.

Comme vous pouvez le voir, les déclarations et l’investissement des puissances sur la lutte contre le dérèglement climatique à la veille de la COP 26 sont relativement hétérogènes, et le comportement des pays du G20 jouera un grand rôle dans la réussite ou non de cette COP.

 

 

Nous espérons que cet article, même s’il n’avait pas vocation à être exhaustif, vous aura fourni un éclairage sur la COP 26. Nous reviendrons vers vous au sujet des conclusions de la COP et des mesures adoptées. A bientôt pour un prochain décryptage !

 

Mérédith Piot

Sources :

https://www.linfodurable.fr/environnement/cop26-quatre-questions-pour-comprendre-la-conference-mondiale-sur-le-climat-29220

https://www.mtaterre.fr/dossiers/quest-ce-quune-cop/les-enjeux-de-la-cop26

https://www.goodplanet.info/2021/10/19/quels-enjeux-pour-la-cop26-glasgow/

https://www.bbc.com/afrique/monde-58970767

https://www.arte.tv/fr/videos/096317-000-A/dans-la-geopolitique-du-climat/ un reportage passionnant, moins tant sur la COP 26 que sur la question de la géopolitique de l’écologie de manière générale !

https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/tout-comprendre-a-la-cop26-sur-le-climat-150204.html

https://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique-nord/donald-trump-a-la-maison-blanche-quatre-ans-de-climatosceptisme_2134623.html

https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/le-retour-des-etats-unis-dans-l-accord-de-paris-forcement-une-bonne-nouvelle-pour-le-climat-873426.html

Vous pouvez aussi visualiser gratuitement le documentaire The Unchained Goddess sur le site Open Culture au lien suivant : https://www.openculture.com/2015/04/frank-capras-science-film-the-unchained-goddess-warns-of-climate-change-in-1958.html

La publication a un commentaire

  1. Temysa

    Un très bon article bien sourcé et véritablement utile ! Bon travail !

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